Certaines espèces animales présentent une organisation sociale de type harem. La troupe de lions en est un exemple classique. Mais le roi des animaux n'est pas le seul à être aussi amoureux. Explorons les raisons pour lesquelles les animaux forment de grandes familles et comment les rôles s'y répartissent.
Lions
Les groupes de lions sont composés de femelles apparentées et de leurs petits, dirigés par un ou plusieurs mâles. Les femelles sont principalement responsables du maintien de l'ordre au sein du groupe, tandis que les mâles assurent la protection contre les menaces extérieures.
Les femelles chassent et prennent soin de leurs petits. Les petits bénéficient de soins universels : n’importe quel petit peut être nourri par n’importe quelle femelle à proximité.
Toutes les femelles restent au sein de la troupe toute leur vie, et les jeunes mâles en sont expulsés dès qu'ils atteignent l'âge adulte. Ils forment une coalition et tentent de s'approprier un territoire pour créer leur propre troupe. Les mâles plus âgés patrouillent le territoire pour empêcher toute intrusion.
Il arrive qu'une troupe de lions compte plusieurs adultes, mais tous se soumettent au mâle dominant. Les femelles ne sont soumises à aucune hiérarchie, tout comme le chef de la troupe n'a pas de « femme préférée ». Les meilleurs morceaux de nourriture après la chasse reviennent au mâle dominant.
otaries à fourrure du Nord
Ces mammifères marins possèdent le plus grand nombre de partenaires du règne animal. Les femelles choisissent généralement elles-mêmes leur partenaire, et plus un mâle a de conquêtes, plus il est populaire auprès des célibataires. Le harem d'un mâle dominant peut compter jusqu'à 50 femelles. Le chef du groupe surveille de près le comportement de ses partenaires, mais la fidélité n'est pas une valeur primordiale.
Il arrive qu'une femelle gestante rejoigne le harem, donne naissance à un petit, puis prenne le large pour se fortifier et se nourrir. La mère revient toujours et retrouve son petit. Si elle meurt, le petit ne survivra pas non plus ; les femelles n'allaitent pas les petits des autres phoques. Une fois les petits devenus adultes, le groupe se dissout. Les mâles et les jeunes phoques repartent alors en mer pour reprendre des forces et fonder un nouveau harem au printemps suivant.
Babouins
Un babouin mâle possède 10 à 20 « épouses » qu'il tient sous son emprise et qu'il craint. Une femelle désobéissante peut recevoir une gifle, voire des coups. Cependant, le chef de famille est très doux et attentionné envers les petits. Il est le père de tous les enfants. Chaque femelle élève son propre petit avec amour ; aucune « tante » n'ose toucher à l'enfant d'une autre, sous peine d'une sévère punition.
Les familles peuvent s'unir pour former une grande communauté comptant jusqu'à 150 à 200 individus. Les jeunes mâles vivant au sein de cette communauté n'ont pas le droit de se reproduire. Malgré des règles strictes, la communauté vit en harmonie. Et en cas de danger, les mâles plus âgés défendent avec abnégation l'ensemble du groupe.
Cerf élaphe
À l'approche de la saison des amours, les biches recherchent des partenaires, même si elles sont déjà mariées à un mâle. Elles sont très actives et indépendantes dans le choix de leur conjoint. L'appartenance à un harem n'est pas considérée comme un trait immuable.
Un cerf peut défendre son territoire contre les mâles intrus aussi longtemps qu'il le souhaite. Cela n'empêche pas une biche de rejoindre un autre harem. Environ la moitié des femelles recherchent la variété dans leur vie affective en changeant de partenaire. Les scientifiques n'ont pas encore expliqué ce comportement libertin des biches, mais nous savons que dans la nature, tout est rationnel et obéit à ses propres lois.
Chevaux
Dans le cas des chevaux, il ne s'agit peut-être pas de parler de harem à proprement parler, mais plutôt de hiérarchie au sein du troupeau. L'étalon joue le rôle de chef ou de dominant. Entre 7 ou 8 juments, des relations se tissent en fonction de l'âge et des caractéristiques physiques. L'étalon est notamment responsable de la régulation des déplacements du troupeau et de sa protection. L'une des juments peut prendre la tête du groupe, car l'étalon ne se montre pas agressif envers les femelles qu'il a choisies.
Le chef maintient les jeunes étalons en périphérie du troupeau et les juments au centre. À l'âge de 18 mois à 2 ans, les jeunes quittent le troupeau, les étalons sous la pression du chef. Les juments, quant à elles, choisissent de rester avec leur famille d'origine ou de commencer une nouvelle vie avec les jeunes étalons.
sangliers
Les sangliers sont généralement des animaux sociaux, sauf pendant la saison des amours. Les femelles et les jeunes mâles vivent en groupes. Les mâles quittent le troupeau vers l'âge d'un an. Les sangliers s'éloignent rarement de plus de 8 kilomètres de leur lieu de naissance. Seules les pénuries alimentaires peuvent les y contraindre. Les jeunes sangliers apprennent à vivre de manière indépendante et à former leur propre troupeau.
Les harems sont des structures animales où un mâle contrôle une source de nourriture ou une autre ressource importante. Ce mode de vie est tout simplement une adaptation évolutive réussie.








