Cinq ours ont été sauvés d'un élevage d'ours destinés à l'extraction de bile dans l'Himalaya, au Vietnam. Ils sont actuellement en réhabilitation dans un parc national.
À My Tho, au Vietnam, une ferme privée récoltait la bile d'ours vivants. Dans les pays asiatiques, la bile d'ours est un remède très prisé, ce qui explique sa récolte dans des pays comme le Vietnam, la Chine et la Corée du Sud.
Cette ferme himalayenne a abrité cinq ours pendant une vingtaine d'années. Pour extraire la bile, des cathéters étaient insérés dans leur vésicule biliaire. Cette opération était réalisée sans l'utilisation de tranquillisants, qui auraient infligé aux animaux des souffrances constantes.
Ces ours ont eu la chance d'être découverts. Ils ont été sauvés de ce cauchemar par des employés de l'association Animals Asia. Tous les animaux ont été secourus la semaine dernière et sont actuellement en réhabilitation au parc national de Tam Dao.
Immédiatement après la remise en liberté des ours, un examen vétérinaire a été effectué. Il a été constaté que tous les animaux présentaient des caries dentaires et souffraient fréquemment de douleurs articulaires.
L'ours noir de l'Himalaya figure sur la Liste rouge des espèces menacées, et l'extraction et l'utilisation de sa bile sont interdites par la loi au Vietnam depuis 1992. Pourtant, de nombreux élevages continuent d'extraire la bile d'ours de cette manière et de l'exporter vers la Chine. La loi peut en effet être contournée. Selon la réglementation, il est possible de garder des ours comme animaux de compagnie, ce que les propriétaires de ces « élevages » exploitent.
La bile d'ours contient un acide très précieux, l'acide urso-désoxycholique, principalement utilisé en médecine traditionnelle chinoise. Il entre dans la composition de diverses crèmes et poudres qui, selon les usages, sont bénéfiques pour les maladies du foie. Cette substance est également utilisée dans la fabrication de cosmétiques et de boissons énergisantes.
L'an dernier, Animals Asia et l'administration agricole vietnamienne ont signé un accord pour lutter conjointement contre les élevages d'ours. Cet accord vise à éradiquer tous les ours des élevages vietnamiens d'ici cinq ans.
En 2005, on recensait plus de 4 000 ours en captivité. L’an dernier, leur nombre a chuté à 1 200, dont 400 animaux dans des élevages vietnamiens.




