Les chiens sont devenus les amis et les préférés de nombreuses personnalités. Ils sont même une source d'inspiration pour les écrivains.
Anton Tchekhov
Tchekhov adorait les chiens. On les retrouve dans plusieurs de ses œuvres : « Kashtanka », « La Cerisaie », « Vanka », « Le Caméléon » et « La Dame au petit chien ».
Les chiens étaient présents non seulement dans ses histoires, mais aussi dans sa vie réelle. Anton Pavlovitch aimait autant les chiens de race que les chiens croisés. Il leur avait même donné un surnom noble : « les nobles ».
Mais l'animal de compagnie préféré de l'écrivain était le teckel. Il en possédait deux à Melikhovo. Ils portaient des noms scientifiques, avec patronymes : Brom Isaevich et Khina Markovna. Anton Pavlovitch adorait converser avec eux, et ces conversations se retrouvaient plus tard dans ses œuvres.
Agatha Christie
Agatha a eu son chien Tony à l'âge de cinq ans. Son amour pour les animaux n'a cessé de croître depuis. En témoigne la dédicace à Peter, le terrier, qui préface le roman « Témoin silencieux ». Ce même chien a également inspiré le personnage principal. Le prologue, intitulé « Avant tout, un chien », révèle que l'héroïne ne peut se séparer de son fidèle compagnon, même face à la famine.
Vladimir Maïakovski
Les chiens ont joué un rôle important dans la vie et l'œuvre de Maïakovski. Vladimir Vladimirovitch avait même un surnom : « Chiot ». Et ce n'était pas seulement dû à ses vers puissants, saccadés, presque aboyant. À l'image de son chien, le poète était dévoué et altruiste envers ceux qu'il aimait. Sa principale muse, Lilya Brik, le savait parfaitement. Ce n'est pas un hasard si elle a intitulé son livre de mémoires sur Maïakovski « Chiot ».
L'un de ses animaux de compagnie, recueilli dans la rue, portait le même surnom. Maïakovski caressait souvent les chiens errants. Dans ses poèmes, il évoque même sa volonté de leur donner son propre foie lorsqu'ils avaient faim.
Un autre chien du poète, le bouledogue Bulka, resta auprès de Maïakovski jusqu'à sa dernière heure.
Alexandre Kuprin
Kuprin appelait les animaux ses maîtres à quatre pattes, et parmi eux, il avait une affection particulière pour les chiens. Et pour cause. Un jour, Sapsan, le chien préféré d'Alexandre Ivanovitch, risqua sa vie pour sauver la fille de l'écrivain d'un chien enragé. Plus tard, Kuprin écrivit une nouvelle du point de vue de Sapsan, exprimant ainsi les pensées de son chien (et donc les siennes propres) sur les gens, les animaux, les événements, et bien d'autres choses encore. C'est ainsi que l'énorme chien Medevac, qui posa avec l'écrivain sur de nombreuses photographies, entra à jamais dans la légende de la littérature mondiale.
Les chiens apparaissent dans de nombreuses œuvres de Kuprin : « Le Caniche blanc », « Le Pirate », « Le Bonheur d'un chien », « Barbos et Zhulka », « Zavirayka », et d'autres encore.
Françoise Sagan
Les chiens font partie de la vie de Françoise Sagan depuis son enfance. Dans la propriété de son père vivait un teckel dont les pattes arrière se sont paralysées avec l'âge. Au lieu de l'abandonner, on lui a fabriqué un fauteuil roulant – une sorte de chariot – qui lui permettait de se déplacer malgré ses membres handicapés. Cette profonde affection pour les chiens est restée gravée dans la mémoire de Françoise Sagan. Elle confiait même que le regard de ce chien était plus sincère que celui d'un amoureux.
L'écrivaine a longtemps eu un berger allemand nommé Werder. Malgré son apparence intimidante, le chien était plus affectueux qu'un chat. Mais lorsque Werder tomba gravement malade, Françoise dut supporter ses souffrances. Elle vécut très mal cette séparation.
Durant les dernières années de sa vie, l'écrivaine était également entourée de chiens. Elle leur préparait elle-même leurs repas quatre fois par jour. Ils la soulageaient aussi de l'insoutenable sentiment de solitude qui la hantait depuis toujours et qu'elle exprimait dans ses romans.
Stanislav Lem
Un auteur polonais de science-fiction possédait un chien nommé Bartek. C'était un mâle imposant, pesant 34 kg à huit mois. Malgré sa taille impressionnante, Bartek était un animal très doux. Il était affectueux avec son maître et léchait tous les inconnus.
Lem affectionnait particulièrement les grands chiens ressemblant à des loups. Avant Bartek, l'écrivain avait un berger allemand. Ces grands compagnons fidèles procuraient à Lem, rescapé de l'Holocauste, un sentiment de sécurité.
Walter Scott
Walter Scott était un éleveur de chiens renommé. Une race a même été nommée d'après le héros de son roman « Guy Mannering » : le Dandie Dinmont.
Les compagnons à quatre pattes de l'écrivain avaient toute liberté de mouvement chez lui. Ils pouvaient s'aventurer dans son bureau à tout moment et sauter par les fenêtres. Le romancier possédait des chiens de races variées : deux lévriers, Douglas et Percy, ainsi que des terriers Dandie Dinmont. Il les avait nommés d'après ses condiments préférés : Moutarde, Ketchup et Poivre.
En raison de sa claudication, Walter Scott voyageait principalement à cheval. Lors de ses déplacements, il était toujours accompagné de son lévrier irlandais, Maida, qui ressemblait à un grand danois. La chienne est enterrée sous sa sculpture, à l'entrée de la maison de l'écrivain.
Sur un monument à Édimbourg, Walter Scott est représenté avec Maida, qui repose sa tête sur les genoux de son maître.
Mikhaïl Prishvin
Prishvin, passionné de chasse, continuait d'élever des chiens. Un braque allemand nommé Nerl figure dans son récit « L'entraînement de Nerl ». Mais la chasse avec ce chien ne fut pas particulièrement fructueuse. En revanche, une setter nommée Zhalka combla pleinement les attentes de son maître.
Le thème de la chasse avec des chiens est omniprésent dans l'œuvre de l'auteur. Nombre de ses écrits s'inspirent des expériences personnelles de Mikhaïl Mikhaïlovitch. Ainsi, tous les chiens qui ont partagé la vie de Prishvin (Laïkas, pointers, chiens de chasse, setters, épagneuls) lui ont procuré non seulement la joie de la compagnie, mais aussi l'inspiration nécessaire à son œuvre.
Stephen King
Le maître de l'horreur surnomme son animal de compagnie Molly « la progéniture du mal ». Ce Pembroke Welsh Corgi, selon l'auteur, veut conquérir le monde. Les chiens de cette race apparaissent fréquemment dans les romans de King.
Molly est une femme qui a vécu longtemps, elle a déjà 30 ans. Stephen King pose souvent pour des photos vêtu d'un t-shirt à son effigie, plaisantant en disant que c'est Molly qui le lui a suggéré.
Parmi les grands auteurs du monde littéraire, l'amour qu'ils portent à leurs chiens est si profond qu'il transparaît dans leurs œuvres. Ces compagnons à quatre pattes ont non seulement inspiré leurs maîtres, mais ont aussi souvent servi de modèle pour les personnages de best-sellers internationaux.











