La Russie est le berceau non seulement des poupées russes Matriochka, mais aussi de nouvelles races de chats. Certaines d'entre elles se sont répandues dans le monde entier, suscitant respect et admiration universelle.
Chat sibérien
Les premières mentions de chats sibériens remontent au XVIe siècle. À cette époque, ils portaient un autre nom : le chat de Boukhara. Initialement, la race s’est développée indépendamment, par croisement de chats domestiques et de chats sauvages des forêts.
Les chats sibériens ont développé un corps puissant et robuste. Les chats à la fourrure longue et dense étaient les mieux adaptés au froid sibérien. Ces chats sont les ancêtres des représentants modernes de la race.
Ces grands et magnifiques animaux, au pelage rayé ou marbré et aux nuances variées, ont conquis le monde. Ils sont reconnus par sept organisations félines internationales. Autre particularité des chats sibériens : leur pelage imperméable, composé de trois couches.
Chat bleu russe
L'élevage du chat Bleu Russe a débuté en Angleterre. Au milieu du XIXe siècle, Mme Constance Carew Cox entreprit de développer cette nouvelle race. Cependant, faute de bonnes bases d'élevage, il était impossible d'obtenir des résultats concluants.
L'Anglaise choisit une chatte originaire d'Arkhangelsk comme ancêtre de ses chats. Il s'agissait d'une chatte bleue et blanche nommée Cola. Après elle, Olga, Limpopo, Moskow, Fashoda, Odessa et Yulia arrivèrent en Angleterre depuis la Russie pour une « mission importante ».
Le premier nom donné à la nouvelle race fut Arkhangelsk. Au départ, il y eut confusion entre les chats Bleus russes et les Bleus britanniques. Ce n'est qu'en 1935 qu'une distinction claire fut établie entre les deux races.
Chat Neva Mascarade
La race Neva Masquerade a été créée grâce aux efforts d'éleveurs russes. En 1989, le club félinologique Kotofey de Saint-Pétersbourg a entrepris le développement de cette nouvelle race, sous la direction de l'éleveuse Olga Mironova.
Le Neva Masquerade est un croisement entre un chat sibérien et un chat siamois. Il tire son nom du fleuve Neva, sur lequel se situe Saint-Pétersbourg. La coloration particulière de son pelage facial lui a valu son surnom de « masquerade ».
Trois ans seulement après le début du travail d'élevage, la race a été reconnue par les organisations félines internationales.
Peterbald
Le nom extravagant de Peterbald se traduit par « Pierre le chauve ». Cette race combine la situation géographique et l'apparence distinctive de ces chats. Le berceau du Sphynx de Saint-Pétersbourg, également connu sous le nom de Sphynx de Saint-Pétersbourg, était le club « Kotofey » mentionné précédemment.
Les Peterbalds ont du sang russe dans les veines. Les premiers chatons de cette nouvelle race sont issus d'un Don Sphynx nommé Afinogen Myth. Il a été accouplé avec une chatte orientale d'Allemagne. Cette dernière n'avait pratiquement pas de sous-poil, si bien que les gènes « sans poils » d'Afinogen étaient parfaitement adaptés aux chatons de la nouvelle race. Ils sont nés en 1994.
Don Sphinx
Les chats Sphynx du Don descendent d'une chatte errante trouvée dans les rues de Rostov-sur-le-Don. Elena Kovaleva, une habitante de la ville, l'a recueillie en 1986 en rentrant du travail. Ils l'ont appelée Varvara. Pendant plusieurs mois, c'était une chatte écaille de tortue tout à fait normale et duveteuse.
Mais à sept mois, quelque chose d'étrange commença à se produire : la chatte perdit abondamment ses poils sur la tête et le dos. Elena essaya de la soigner et l'emmena chez le vétérinaire, mais en vain. Pourtant, la chatte ne semblait pas malade : elle mangeait bien et menait une vie active.
Les appels lancés aux félinologues sont restés sans réponse : personne ne s’intéressait à l’animal. Seule Irina Nemykina, éleveuse de chats, a remarqué une ressemblance avec les chatons sans poils élevés en Amérique.
La relation de Varvara avec Vasily, un voisin dont le principal atout était sa beauté, donna naissance à des chatons. Irina Nemykina reçut l'une des femelles en cadeau et entreprit de développer une nouvelle race. Le Don Sphynx ne fut reconnu internationalement qu'en 1998.
Bobtail des Kouriles
L'origine de cette race est liée à l'exploration des îles Kouriles. Les explorateurs emmenaient avec eux leurs animaux de compagnie, qui se révélaient également d'excellents chasseurs de rongeurs à bord des navires.
Dans leur nouveau foyer, les animaux trouvèrent des partenaires parmi les chats locaux. Les plus courants étaient ceux originaires du Japon voisin : des bobtails à queue courte. C’est ainsi que naquit un hybride sans queue au pelage somptueux.
Le standard reconnaît plusieurs variantes de queue courte chez le Bobtail des Kouriles : une queue courte, une queue en forme de fouet et une queue en spirale. Leur longueur varie de 5 à 10 cm. La proximité de la mer avec la mer a déterminé sa capacité à capturer des poissons. C'est également un animal très intelligent.
Dans les années 1950, des efforts ciblés ont été entrepris pour consolider les caractéristiques génétiques de la race. Ce n'est qu'en 1991 que les organisations internationales ont commencé à reconnaître le Bobtail des Kouriles comme une race distincte, et non comme un descendant de ses cousins japonais.
Bobtail carélien
Les bobtails de Carélie se reproduisaient spontanément depuis longtemps sur les rives du lac Ladoga, vivant aux côtés des humains. On pense que ces chats ont perdu leur queue pour des raisons de sécurité.
Les animaux devaient souvent fuir les prédateurs, voire les combattre. Une longue queue ne leur était pas toujours utile : elle les gênait lors de leurs fuites face aux animaux sauvages, et beaucoup finissaient pris dans les mâchoires des prédateurs.
Il existe des preuves que les chattes ont commencé à mordre la queue de leurs chatons. Cela a entraîné une mutation naturelle, et des animaux sont nés sans cette partie du corps.
Le Bobtail de Carélie a été présenté au monde pour la première fois en 1987 et la race a été reconnue en 1994. Cependant, le Bobtail de Carélie n'a jamais acquis une grande popularité et la race est aujourd'hui au bord de l'extinction.
Rex de l'Oural
Les races animales à pelage frisé sont appelées Rex. Pourtant, pendant longtemps, personne ne s'est intéressé aux chats à pelage ondulé nés dans les villages de l'Oural. On pense que cette variation de pelage est due au hasard, à une mutation spontanée.
Durant la famine causée par la guerre, la population aurait pu disparaître complètement. Cependant, de nouvelles informations sur les chats de l'Oural à poil frisé ont commencé à apparaître dans les années 1960.
En 1988, un chaton nommé Vassili naquit d'une chatte à poil lisse. Au fil du temps, son pelage devint de plus en plus frisé. C'est Vaska, originaire de Zarechny, dans la région de Sverdlovsk, qui initia l'élevage du Rex de l'Oural. La race ne fut officiellement reconnue qu'en 2006.
